Réalisations,  Vêtements

Duo de capes Thelma

Une cape, en voilà une idée ! Mais oui mais oui… Et pourquoi pas ? Je cherchais une idée originale pour l’anniversaire de ma maman et l’idée plaisait à mon papa, et moi, ça me faisait envie pour moi depuis longtemps. J’ai cherché longuement le modèle qui correspondrait à ce que j’avais en tête : une vraie ampleur virevoltante, des fentes pour les mains, pas trop courte (sous la taille), doublée et à capuche si possible. Bon, j’ai dû oublier la capuche, mais pour le reste, Thelma de Make My Lemonade remplit tous les critères.

Cape Thelma

La cape Thelma sera votre cocon pour vous protéger de l’hiver ! Ample, et longue comme il faut, elle est aussi pratique avec ses fentes pour passer ses bras et ses poches pour garder ses mains au chaud. Son col ajoute une touche élégante un peu vintage.

Make My Lemonade

La réalisation

Cette fois-ci, j’avais une date limite. Oui, un anniversaire, c’est tel jour, pas après. Donc, j’ai fait le contraire de ce qu’il faut faire habituellement : j’ai commencé par la cape de ma maman, avant de faire la mienne. Pas cool pour éviter les erreurs et faciliter les ajustements, mais au moins j’étais dans les temps. Bon, en fait, j’aurais pu me détendre, même ma cape a été finie largement à temps…

J’ai réalisé la première cape en live sur Twitch (7 séances ! sans la découpe des tissus). Ce n’est pas un modèle qui présente énormément de difficultés.

Les deux capes Thelma, Make My Lemonade

Fournitures

Pour les deux, j’ai opté pour un caban polyester en tissu principal et une sorte de flanelle / polaire polyester pour la doublure (référence : M’Lifa, c’est une marque déposée apparemment), les deux venant des Coupons de Saint-Pierre. Pour une fois, j’ai en effet pioché dans des coupons bas prix. Une cape, ça consomme beaucoup (3 m, deux fois ! puisque tissu principal et doublure) et c’était plus un petit projet plaisir qu’un vêtement à porter tous les jours. On verra la tenue dans le temps.

Pour la bleu pétrole de maman, côté couleur, nous n’avons jamais réussi à décider de ce que qu’elle était réellement : bleu pétrole selon la référence ou plutôt vert sapin, voire un vert canard. Mais joli ! La mienne a un sous-ton brun que je n’attendais pas quand j’ai commandé, je voyais le tissu plus gris acier.

Les boutons sur les deux sont des boutons en bois léger, gravé d’un renne et d’un sapin, très hiver et totalement fun. Avec une petite finition haute couture : j’ai mis des petits boutons en bois, en double, côté parementure.

Assemblage

Pour la première version, j’ai suivi les instructions et le patronage à peu près à la lettre, en tout cas sans prendre vraiment de liberté.

Si, tout de même, j’ai fait un changement par rapport au modèle. J’ai décidé de doubler les pièces poches : l’envers du tissu doublure, cette espèce de flanelle un peu bizarre, n’a pas un touché très agréable. De plus, doubler m’évitait de faire l’arrondi avec un biais type ourlet rapporté puisque la couture des deux pièces superposées amenait au même résultat. J’ai cousu les poches sur la doublure avec un point d’appliqué à l’ancienne (j’adore ces points sur ma machine).

Le point le plus critique est la finition des angles entre parementures et doublure. Ce n’est pas expliqué dans le livret d’instructions et c’est montré en moins de 10 sec sur la vidéo. Montré, mais pas expliqué non plus. Sur la première version, j’ai donc improvisé cette finition d’angle en décousant légèrement afin d’avoir un peu de marge de travail et en bidouillant en couture à la main. Pour la deuxième version, j’ai anticipé le truc. J’ai préféré assembler doublure et parementure en suivant le livret du manteau Magnésium (Ivanne S.) tant que je pouvais (le patronage est différent donc faire entièrement pareil n’est pas possible). Puis j’ai fini à la main avec un vrai repli, plus joli que l’original. Bref, pour moi, ce point technique du modèle est un mauvais point.

Côté finitions, les instructions sont très légères. En gros, il n’y a pas de finitions très élaborées. C’est « on assemble et pis c’est tout ». Très clairement, le caban du tissu principal présageait un ourlet pas trop bien défini, j’ai donc glacé entièrement l’ourlet et la parementure sur la version de ma maman. Et comme ça a été un enfer à faire, le caban est très dense et donc dur à piquer, pour ma version, je me suis contentée d’un ruban thermocollant double face spécial ourlet. Oui, j’ai osé. Une surpiqure totale patte de boutonnage et ourlet fonctionne aussi, mais je n’ai pas eu envie visuellement.

Modifications

Pour la seconde cape Thelma, la mienne en gris, j’ai pris quelques libertés :

D’abord, j’ai un peu réduit la stature, de 7 cm.

La cape Thelma, de Make My Lemonade, est une cape taille unique. Pratique pour le relevé de patron, mais unique veut tout de même dire pas forcément le plus ajusté. Je suis petite, donc j’ai préféré réduire la stature comme j’en avais envie. ça a occasionné un poil de travail tout de même : l’ourlet de la cape est un ourlet rapporté (très bien ! ça évite les problèmes de gondolement de l’ourlet vu que la coupe est totalement arrondie et bien ample ; bon point), donc il a fallu réduire le tissu principal, la doublure et les parementures, mais également retracé complètement les pièces d’ourlet rapporté. Pour cela, j’ai mesuré la hauteur de l’ourlet, puis j’ai décalqué la nouvelle ligne de bas de cape et reporté la hauteur d’ourlet. Rien de compliqué, mais un peu long et minutieux.

J’ai profité que je retouchais le patron papier pour ajouter des crans de montage partout ! Au moins un sur chaque hauteur de couture, mais aussi les milieux des bas des pans et des ourlets.

J’ai également très légèrement arrondi les deux angles du col. J’ai hésité à faire plus arrondi encore. Je trouvais que ça faisait un peu plus moderne en arrondissant mais à la maison on m’a dit qu’au contraire en arrondissant ça faisait encore plus vintage… Bon…

J’ai remonté les poches de 3 cm, elles étaient placées un peu bas pour moi. En clair je n’atteignais pas le fond des poches. Pas pratique. Et j’ai tenté de modifier leur arrondi (sinon, avec la remontée ça risquait d’être trop près du bord), mais ça ce n’est pas très réussi. Pas grave, c’est à l’intérieur.

Enfin, j’ai réduit de 2,5 cm la longueur de fentes des mains. Pas trop pour ne pas gêner, mais un peu tout de même, pour réduire un peu l’entrée d’air froid.

Quelques infos pratiques

  • Fournitures et investissement financier – pour une seule cape : 51,90 €
  • 1 coupon de 3 m de caban, à 20 € : 20 €
  • 1 coupon de 3 m de M’Lifa (polaire), à 15 € : 15 €
  • 1 bobine de fil 250 m Gütermann à 4,99 € : 4,99 €
  • le patron PDF : 9,90 €
  • Papeterie pour le patron : 2 € (il y a beaucoup de feuilles ! 75 !)

  • Cout réel estimé – pour une seule cape : environ 41 €
  • 2,50 m de caban, à 6,67 € / m → 16,67 €
  • 2,20 de doublure, à 5 € / m → 11 €
  • la moitié d’une bobine de fil → 2,50 €
  • la moitié du prix du patron → 4,95 €
  • Papeterie → 1 € (je n’ai pas réimprimé, j’ai travaillé ma version sur la première)
  • 3 boutons bois 28 mm, à 1 € l’un (stand sur le salon des Tisséades) → 3 €
  • 3 petits boutons bois 12 mm, à 2,40 € les 6 → 1,20 €
  • des chutes de thermocollant (parementure, col) : 1 €

À noter que pour ma cape, comme j’ai réduit la stature de 7 cm, j’ai utilisé un poil de tissu en moins : 2,20 m de caban seulement (gain de 30 cm) et 2 m de doublure (gain de 20 cm). Donc le cout réel est un peu moindre (environ 38 €).

Autant les restes du tissu pour la première (50 cm de caban et 80 cm de doublure flanelle) ne donnent pas des coupons très faciles à réutiliser, autant avec ceux de la deuxième (80 cm de caban et 1 m de doublure), ça devient plus facile à caser dans un projet.

Tiens ! à propos… j’ai ouvert un compte sur Le Vide Atelier où j’ai mis en vente les chutes de tissus qui pourraient servir pour des projets enfants ou des petits projets → Les chutes à vendre de Enge.
En voilà une bonne idée ce site de seconde main ! Sans commission puisque bénévole. Allez-y !

  • Temps de confection : environ 33 h pour la première et environ 26 heures pour la seconde

C’est plus long que ce que j’avais anticipé quand je me suis lancée au projet. En particulier, la découpe des tissus… Un jour sans fin ! 7 heures de découpe de tissu pour chacune des deux… à quatre pattes par terre vu le poids et la longueur des tissus.

Pour la seconde cape Thelma, je n’ai pas gagné le temps de l’assemblage et du découpage du patron papier, puisque j’ai modifié…

Et l’assemblage est long. La cape est en 7 pans (donc la doublure aussi). C’est ce qui lui donne d’ailleurs son joli tombé, bien arrondi. Mais résultat, c’est long… sans compter l’ourlet rapporté.

Alors, verdict ?

Je suis super contente de mes capes. C’est presque exactement ce que j’avais en tête. Il ne me manque que la capuche pour que ça soit parfait. Quand je serai assez expérimentée, je me lancerai peut-être à ajouter une capuche sur une troisième version.

En situation réelle, la cape n’est pas ultra chaude. Ce n’est donc pas pour du plein hiver. Reste à savoir si c’est le modèle, le(s) tissu(s), ou les deux.

Côté patron, je n’ai pas beaucoup de remarques à faire. À part les angles parementure / doublure , tout tombe bien. En revanche, le cahier technique est léger et la vidéo n’aide pas beaucoup plus. Il y a parfois quelques décisions à prendre et quelques interprétations à faire. Résultat, la cape qui est annoncée en niveau débutant passe pour moi plutôt en niveau intermédiaire. Si on ajoute à ça qu’il n’y a pas beaucoup de crans de montage (et qu’ils ne sont pas identifiés), l’assemblage n’est pas très intuitif. Il n’y a pas non plus de marques indicatives pour le placement des boutons par exemple.

C’était mon premier modèle de chez Make My Lemonade, je ne sais donc pas du tout si c’est habituel ou spécifique à ce modèle.

Une petite info qui pourra être utile à celles qui feront la cape après lecture de ce billet : inutile de laisser un trou dans la couture de la doublure ! Vous savez, ce trou qu’on laisse pour pouvoir retourner le tout à la fin. Ben oui, il y a déjà 4 ouvertures de 25 cm chacune pour les fentes de main ! C’est bien largement suffisant pour retourner la cape. Et bien assez de couture main à la fin. Pas la peine de rajouter une ouverture inutile… Là, je n’ai pas bien compris le pourquoi du truc. Et ce n’est pas qu’une erreur dans le livret technique, puisqu’elle le montre aussi dans la vidéo tuto.

En tout cas, ma cape me plait, la sienne plait à ma maman.

Objectif réussi !

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