Deux sweats Évidence
Voilà un patron qui dormait au fond de la patronthèque ! Pas vraiment parce qu’il ne m’avait pas plu mais plutôt par agrégation de plusieurs petits points négatifs. Le sweat Évidence des Bobines Patterns, c’est un des premiers patrons que j’ai cousu, en version robe Évidence. J’avais besoin de sweats et de changer de mon Andrea habituel. Alors pourquoi pas Évidence ?
Petit retour d’expérience
J’ai relu ce que j’avais écrit à l’époque, c’était plutôt très positif. Alors pourquoi ne l’avoir jamais refait ? Et pourquoi ces impressions négatives persistantes alors qu’au contraire j’avais trouvé le patron sympa à l’époque ?
La robe dans ma garde-robe
Une des premières raisons, c’est que j’ai été très déçue par la qualité du tissu. J’ai porté la robe une journée et elle a bouloché immédiatement. Mais vraiment, et en plus ça pochait au niveau des fesses. Jersey à 18 € / m. Bête, mais ça m’a fâchée contre la robe.
Ensuite, finalement, au porté je la trouve trop courte. Et ça, ça ne me met pas à l’aise dans mes vêtements.
Elle n’est pas assez chaude. Et pas mal décolletée au niveau du coup. Et moi, 6 mois de l’année, j’ai le coup couvert jusqu’au menton…
Le patron
LE truc négatif sur le patron, c’est aussi ce qui fait son originalité : le pull est conçu en une seule pièce devant / dos / manches. Alors, c’est sûr, c’est rapide à coudre : littéralement ça fait 2 coutures (en dehors des finitions). Mais… mais ça mange un max de tissu !
En largeur, poignet de manche à poignet de manche, ça loge pile dans du 140 cm de laize. Si vous avez un coupon moins large, c’est mort. La pièce est posée pile au centre de la laize et coupée d’un seul tenant. ça laisse des chutes importantes aux quatre angles. Pour la version robe, j’avais noté 45 x 70 cm chacune ! Là, pour le pull, ça fait des chutes de 45 x 50 cm. Et le 45 x 70 cm, ce n’est pas assez large pour y faire la bande d’ourlet de bas en plus. On y loge seulement les poignets et l’encolure. Ce qui laisse 3 grands rectangles inutilisables à la fin.
Je n’aime pas du tout ce gaspillage de tissu. Il m’avait fallu 2 m environ pour la robe. En général, je m’en tire pour moins que ça.
Nouvel essai ?
J’avais envie d’un pull différent du Andrea, mais pas envie d’acheter un patron. Dilemme. Puis petite étincelle grandissante de retenter les manches chauvesouris de Évidence. Le coupon de sweat bleu nuit déniché chez Rascol était en 175 cm de large, aucune difficulté à y loger Évidence, tout en espérant garder des chutes utilisables.
En revanche, j’ai pris un peu de poids depuis (2 kg tout pile d’après le check-up du médecin aujourd’hui). En tout cas assez pour me faire changer de taille. Je savais aussi que j’avais cintré la robe sur moi. Et de toute façon, le patron relevé était pour la robe. Donc j’ai refais le patronage du sweat en entier, cintrage inclus. Et là, ouf, on voit que c’était mes débuts (je trouvais le patron bien fait…) et que c’était surtout leurs débuts aux Bobines Patterns… Un fichier PDF par taille, avec des mentions minimalistes dessus, en noir et blanc. Bon, pas grave, je n’avais pas besoin de plus.
Modifications et ajustements
Je n’aimais pas le col d’origine. Il m’avait déjà gênée à l’époque mais je n’étais pas assez aguerrie pour modifier le patron. Je n’ai encore jamais fait ça, mais je l’ai tenté. J’ai pris la base de l’encolure de Sam, de Sophie Denys, puis j’ai modifié à l’envie.
J’ai cintré à la taille en regardant ce que j’avais fait sur la version robe. J’avais réduit de 2 cm de chaque côté.
Puis je me suis lancée sur une version bleu nuit.
Alors, un poil court aux poignets. Et un poil court en longueur, mais ça c’est de ma faute, j’ai un peu trop raccourci avant l’ourlet final. Cintrage nickel en revanche. Le col était très bien au niveau de la forme, j’ai juste creusé un peu plus l’encolure sur moi.
Mais j’aime vraiment mon sweat !
Et encore un autre…
Je l’aime vraiment, même avec ses manches un peu courtes. J’en ai refait un autre aussitôt !
Il me restait un coupon de sweat vert menthe pailleté lurex argent de mon gilet Monceau (une erreur d’achat à l’époque : un rafraichissement du panier qui ne s’est pas fait, et j’ai donc remis en panier le même métrage). Je ne savais pas quoi en faire, ça faisait 18 mois qu’il trainait. Allez hop ! autant l’utiliser non ?
J’ai pris soin cette fois de rallonger un peu les manches. Alors, pas autant que je l’aurais voulu. Je voulais 3 cm en plus, mais ma largeur de laize ne me le permettait pas. Au max, je ne pouvais ajouter que 2 cm. Ouf, c’est très bien avec les 2 cm. Oui, j’aurais pu faire des poignets de manche plus larges pour compenser, mais ça ne me disait rien.
Et je n’ai pas trop raccourci le bas cette fois-ci. Comme pour le premier, c’est une finition en ourlet simple replié pour le bas.
J’avais reporté la modification du col sur le patron, il était bien ajusté du premier coup.
Je l’aime autant que le premier !
Quelques infos pratiques
Le sweat n°1, version bleu nuit
- Fournitures et investissement financier : 47,43 €
- 1 coupon de 1,5 m de tissu sweat molleton bleu nuit, en coton bio ( ref. LX3202 – Rascol) à 28,75 € / m : 43,13 €
- 1 bobine de fil 200 m Gütermann coloris 339 : 3,30 €
- Papeterie pour refaire le patron : 1 €
- Cout réel estimé : environ 38 €
- 1,50 m de tissu sur seulement 135 cm de large (il reste donc une hauteur complète du coupon sur seulement 40 cm de large) → environ 34 €
- les deux tiers de la bobine de fil et les fils de surjet → 3 €
- Papeterie → 1 €
Le sweat n°2, vert menthe pailleté lurex argent
- Fournitures et investissement financier : aucun (que du stock)
- Cout réel estimé : environ 20 €
- 1,50 cm de sweat molleton pailleté à 12,90 € / m → 19,35 €
- Fil assorti (restant du premier projet), bobine Mondial Tissu (pas chère, 2,06 € / 100 m) et fil de surjet → 1 €
Pour le coup, il ne me reste que des chutes inutilisables de ce coupon. Je les ai donné à Anyssa pour ses petites nièces (si ça se trouve, elle va pouvoir en tirer des mini sweats).
- Temps de confection : 2h30
De la coupe du tissu jusqu’aux finitions.
Et environ 1 heure avant le premier pour refaire le patron (assemblage pdf, ajustements et découpe).
Alors, verdict ?
Deux sweats qui me plaisent et viennent combler un léger déficit de pulls d’hiver dans ma garde-robe. Nickel !