Robe … top… sous-robe Bailén, de Pauline Alice
Conséquence directe du projet Robe pull Sam de Sophie Denys, c’est la sous-robe Bailén de Pauline Alice. Parce que porter une robe clairement transparente, ce n’est pas mon truc.
Je ne sais pas si vous avez ça dans votre garde-robe. Ma grand-mère appelait aussi ça une combinaison. J’ai toujours porté des caracos sous mes vêtements, et quand je pouvais me le permettre ils étaient en soie ou au moins en satin spécial. Mais je n’ai jamais porté de jupon ou de sous-robe. Pourquoi est-ce passé de mode, je ne sais pas, mais c’est tout de même bien pratique pour une robe pas assez chaude, ou pour éviter que la jupe adhère aux collants. Bref, je me souvenais avoir vu passer il y a quelques temps un patron gratuit d’un top robe que la créatrice disait aussi pouvoir servir de sous-robe, et qui en plus est gratuit ! Je suis donc allée télécharger le patron du top Bailén de Pauline Alice et j’ai testé le truc avec un petit coupon de soie doupion, erreur d’achat de ma part (trop rigide, trop petit pour un vrai projet, et en plus nettoyage à sec préconisé !).
La réalisation de la robe Bailén
Bailén, de Pauline Alice
Le patron Bailén est coupé dans le biais, légèrement ajusté avec des pinces poitrine, des bretelles fines et une encolure finie par un biais.
Facile à réaliser, avec ses deux longueurs il peut être porté aussi bien en robe que en petit haut.
Pauline Alice
Test et ajustements
La toile de la sous-robe (une toile en soie doupion, excusez du peu !) s’est avérée trop grande d’une taille. Et pourtant j’ai coupé les pièces dans le droit-fil alors que la créatrice a pensé le projet pour une découpe en biais, afin d’apporter souplesse et virevolte à la robe (et conséquence immédiate, un peu d’extensibilité aussi). Cette toile m’a aussi permis de repérer la bonne longueur à conserver, et tant mieux parce que si on peut économiser un peu de soie, c’est toujours bon à prendre.
Bref, j’avais coupé en 42 suivant le tableau des mensurations. J’ai refait le patron en taille 40. L’encolure en 42 baillait franchement. Celle en 40 baille encore un peu. J’ai donc reporté l’ajout de 2 petites pinces supplémentaires au niveau de l’encolure sur le patron pour une prochaine version.
Et comme couper dans le biais, ce n’est pas du tout économique (largement pas même), j’ai coupé aussi dans le droit-fil. Décision largement facilitée par le fait que le tissu choisi pour la version 2 est un coupon de twill de soie léger avec 5% d’élasthanne et qui s’avère en effet très extensible. En plus d’être en laize 110 cm, ce qui aurait fait une perte encore plus grande que dans un coupon en 140. Là, j’ai de la perte puisque je n’ai pu mettre qu’une pièce dans la largeur de laize (en 140 on peut mettre les deux, dos et devant), mais j’en aurais eu encore plus en plaçant les pièces en biais.
Finitions
Côté finitions, l’encolure est prévue pour une finition au biais à cheval, ce qui inclut les bretelles. Et le bas est préconisé en ourlet mouchoir ou roulotté. Le roulotté, c’est ce que j’ai fait pour la « toile » (en fait je la porte hein ! même si elle est un poil courte… ça fait une sous-robe mini ^^). Mais pour la version 2, j’ai aussi fini le bas en biais à cheval avec le même biais Une Stragier de l’encolure. Un très chouette biais, léger, soyeux, tout souple, parfait pour aller avec ce twill de soie léger. ça donne une petite touche de couleur, très subtile, j’adore. Bon, par contre, il va falloir que je rachète du biais pour la troisième… cet ourlet au biais, ce n’était pas prévu.
À propos de couleur, le twill de soie était sensé être « blanc hivernal », choix par défaut parce que je ne trouvais pas de teinte « plus chaude ». Il est plutôt écru léger. Et tant mieux, je préfère. En plus de s’accorder parfaitement avec le biais, ce qui n’aurait pas été le cas avec un blanc froid.
Quelques infos pratiques
- Fournitures et investissement financier – pour 2 sous-robes prévues : 35,45 €
- 1 coupon de 3 m de twill de soie élasthanne léger (Bennytex), à 25 €
- 5 m de biais Céleste, de Une Stragier, à 1,99 € / m : 9,95 €
- Papeterie pour le patron : 50 ct
J’avais espéré pouvoir tenter de caser 3 sous-robes dans le coupon de 3 m, mais comme c’est du 110 cm, ça ne sera pas possible.
Et j’avais prévu le biais pour deux sous-robes, et je n’en ai plus assez. Donc pour la troisième, il faudra réinvestir.
- Cout réel estimé – pour une seule sous-robe : environ 17 €
- environ 1,30 m de tissu par sous-robe → 10,84 €
- 315 cm de biais → 6,27 €
- Temps de confection : 5 heures de travail
- Une petite demi-heure pour assembler le patron et découper le patron.
- 10 min pour découper les deux pièces dos et devant.
- 4 heures d’assemblage.
- 20 min pour l’ourlet final.
Alors, verdict sur cette robe Bailén ?
C’est comme pour les culottes, c’est une couture que personne ne voit, mais qui est très satisfaisante. C’est un projet rapide, pratique et utile. Pour une fois, c’est plutôt pas mal moins onéreux que d’acheter en prêt-à-porter (vous avez vu le prix d’un caraco vous !!!!). Côté couture, ça demande minutie, précaution et délicatesse, donc le réussir convenablement ça rend fier.
En particulier, je trouve ma version 2 très bien réussie, avec de belles coutures. Et visuellement, c’est très joli.
Donc oui, c’est pour moi, sous mes robes, mais c’est un projet bon pour l’ego. J’en suis très contente. Si je n’avais pas ce petit souci de biais désormais en longueur déficitaire, je ferai la troisième version de suite…
Avis aux amateurs.rices… ça fait une très jolie nuisette…
