Réalisations,  Vêtements

Ma parka Anselme

Cela faisait longtemps que je devais remplacer ma vieille veste imperméable (âgée de plus de 10 ans tout de même, trop petite, usée et salie…). Cette fois-ci, c’était une réalisation nécessaire. Mais j’ai mis longtemps à la mettre en route. Ce n’est pas tant le modèle, j’en ai zieuté plusieurs mais je suis toujours revenue à la parka Anselme de Petit Patron. J’ai plutôt tergiversé longtemps sur le tissu. Softshell ? Tissu déperlant ? Simple sergé ou gabardine ? C’est la promotion de mai chez (anciennement) Atelier Neko qui m’a décidée : le sergé déperlant menthe utilisé par Margaux pour sa version m’a toujours plu et il était en soldes à 50 %. L’intérieur est une popeline écrue surimprimée à petites fleurs blanches, très simple.

Parka Anselme

La réalisation

J’ai commencé ce projet en solo, tranquillement, sans session Twitch. Je savais le projet technique, difficile et le moment où j’ai démarré la réalisation n’est pas celui où j’ai le plus de temps disponible. Bref, j’ai commencé par de petites séances deci-delà.

Rien que le relevé des pièces est une sacrée étape. Il y a en a un max. Mais l’avantage c’est que les pièces doublure et les pièces extérieures sont séparées.

Beaucoup de déboires…

Puis j’ai commencé par le montage de la veste extérieure. Et ça, ça a été ma première erreur. Et j’en retiendrai qu’il faut démarrer par la doublure quand on teste un nouveau modèle et qu’on n’a pas fait de toile.

À l’essayage de la veste, j’avais l’air d’un pot de fleurs renversé ! La coupe « tulipe » de la veste était vraiment… tulipe ! Une horreur ! Une vraie montgolfière en vol. Quel rapport avec le fait de commencer par la doublure ? Tout simplement que si j’avais commencé par la doublure, c’est la doublure que j’aurais décousue pour la retailler, plutôt que la veste extérieure en tissu déperlant (et donc recouvert d’une couche de polyuréthane à chaud). Découdre du tissu imperméable, ce n’est jamais une bonne idée (et ça demande beaucoup de minutie). Heureusement, dans mon cas, la ligne de couture a été retaillée, donc il n’est pas resté beaucoup de traces de piquage (mais tout de même un peu, en particulier sous les manches).

Bref, j’ai donc décidé de retailler la veste en gardant le taille 40 poitrine mais en rétrécissant jusqu’à la taille 36 aux hanches. Et ça aurait surement supporté encore plus, peut-être jusqu’au 34.

La doublure était découpée, mais pas encore cousue, ça a donc été plus facile, il a suffit de retailler les pièces. Le plus compliqué était de n’oublier aucune pièce à retoucher. Évidemment, ça n’a pas manqué, j’ai oublié deux des pièces de l’ourlet. Ce dont je me suis rendue compte pendant l’assemblage.

De la démotivation

Cette histoire de montgolfière et de décousage et retaillage a un peu jeté un froid sur ma motivation. Le projet est alors resté quelques semaines en stand by sur ma table basse…

Je ne m’y suis remise que lorsque j’ai décidé de finir la réalisation en live sur Twitch. Ça motive à finir un projet…

Et d’autres déboires

Fidèle à mon habitude de couper mon tissu sur l’endroit et pas au pli, c’est bien sûr comme ça que j’ai procédé. Non pas que je ne me sois pas posée la question de savoir si ça allait poser problème, mais c’est que je me suis dit qu’au final, j’aurais bien toutes les pièces où il faut. Oui… mais non… Parce que les devants ne sont pas symétriques ! Il y a tout un empiècement dessus / dessous pour le zip séparable et les boutons. Résultat, quand j’en suis arrivée à assembler la doublure et la veste extérieure, je me suis rendue compte que ce n’était pas centré et que ça posait problème pour les poches !

Et il a donc fallu que je redéfasse toute la partie zip et boutons pour les remonter à l’envers (enfin, plutôt en mode « ouverture masculine »). Y compris les surpiqures bien sûr… avec potentiellement les traces du piquage précédent. Alors que j’étais super fière de mon zip qui était parfaitement posé, sans aucun décalage…

Ouf, j’ai réussi à reposer presque aussi parfaitement. Bon, désormais, ma parka s’ouvre comme sur une parka masculine. Aucun problème pour moi, je m’en fiche. Et pas de trace de surpiqure restante.

Après tout ça, j’ai enfin réussi à finir ma parka sans trop de déboires. Enfin, en tout cas, ils devaient être minimes, je ne m’en souviens plus.

Choix et options

Je voulais une parka plus courte que le modèle : environ mi-fesses. Je ne me souviens pas de combien j’ai raccourci, mais je crois que c’est environ 6 cm.

J’ai choisi les poches plaquées à soufflet, avec chacune une poche secrète intérieure zippée. Mais pas de poche poitrine ou de poches intérieures. Je ne sais pas si c’est possible techniquement, mais je trouverai appréciable que ces poches plaquées à soufflet puissent être doublées, afin d’avoir de plus jolies finitions dans les poches. Là, on a les bords à cru des poches repliés vers l’intérieur. De plus, ça cacherait les renforts des boutons-pressions (pas thermocollés dans mon cas).

Je n’ai pas voulu de coulisse taille. En revanche, peut-être que ça aurait pu être sympa d’avoir un cordon pour la capuche, et ça ce n’est pas prévu par le patron.

Quelques infos pratiques

  • Fournitures et investissement financier : presque 100 €
  • 2,50 m de tissu déperlant – à 10 € / m : 25 €
  • 1,80 de popeline de coton patchwork (en 110 cm de laize, d’où le coupon de 1,80 m) – à 10,50 € / m : 18,90 €
  • 0,75 m de doublure synthétique pour les manches – à 7,50 € / m : 5,63 €
  • 1 bobine de 250 m de fil – coloris 929 Gütermann : 4,99 €
  • 2 boites de pressions métalliques 15 mm : 15,90 €
  • 1 zip séparable métal : 6,80 €
  • 2 zip polyester petites mailles 15 cm : 5 €
  • le patron : 12,50 €
  • Papier et colle (90 feuilles !) : 1,20 €

ça fait cher la parka…

  • Cout réel estimé : environ 86 €
  • 1,95 m du tissu déperlant (il en reste 55 cm… mais à quoi ça va bien me servir ?) : 19,60
  • 1,50 de popeline : 15,75
  • 60 cm de doublure (le reste devient donc inutilisable) : 3,95 €
  • la bobine complète de fil de 250 m et une autre neuve de 100 m que j’avais en stock : 7,79 €
  • du fil écru pour la couture de la doublure (stock) : 0,50 €
  • du fil de surjet : 0,50 €
  • 11 boutons pressions : 10,93 €
  • les zip : 11,80 €
  • du droit-fil thermocollant : 0,90 €
  • patron et papeterie : 13,70 €

Il y a beaucoup de surpiqures. Je n’avais pas assez anticipé la quantité de fil nécessaire. Prévoir donc environ 300 m de fil.

Je n’ai pas entoilé la veste extérieure puisque mon tissu ne le permettait pas, mais dans le cas d’une veste en tissu plus classique, il faut aussi prévoir l’entoilage.

Je n’ai pas surfilé les pièces tissu extérieur, mais c’était une erreur. Je pensais que le traitement déperlant (donc l’application d’une couche à chaud de polyuréthane) éviterait l’effilochage. De plus, je ne voulais pas risquer des trous de piqure non nécessaires. Et bien pas du tout ! ça s’effiloche. Et pas qu’un peu.

  • Temps de confection : environ 45 heures, peut-être plus…

C’est vraiment difficile à estimer, plus que d’habitude… En particulier la première partie du travail : relevé du patron, première couture, puis décousage… C’est loin maintenant et j’ai fait des petits moments de couture.

  • Je dirais environ 8 heures pour le relevé de toutes les pièces (cela tient compte des modifications / ajustements pour raccourcir la veste mais aussi l’assemblage du pdf). Ça, je m’en souviens bien, j’y avais passé un samedi entier.
  • Ensuite, au moins 6 heures pour le découpage des pièces tissus (il y en a vraiment beaucoup). J’y avais passé une bonne partie du samedi suivant.

Le reste est plus flou.

  • Pour la partie assemblage de la veste extérieure hors stream : 3 séances de couture, donc au moins 8 heures.
  • Découdre la veste extérieure, minutieusement : pas loin de 3 heures.
  • Retailler toutes les pièces, d’abord papier, puis tissus : 4 heures de plus.

Et enfin, reprendre le tout : 17 heures de stream, en 5 séances.

C’est un sacré long projet.

Alors, verdict ?

J’adore ma veste Anselme. C’est exactement ce que j’avais en tête.

Mais c’est probablement le projet le plus difficile, le plus technique que j’ai fait. Là, aujourd’hui, je ne sais pas si je m’y replongerai.

Le patron tombe nickel. Il est très bien fait (mais il n’y a pas de calques de taille !). Le cahier technique un peu moins, comme souvent chez Petit Patron, mais par rapport aux autres, il est complet.

Elle est un peu plus chaude que ce que j’avais anticipé. En soi, ce n’est pas un problème, elle servira plus loin dans la demi-saison. Mais en veste de journée plus fraiche d’été, ça risque d’être un peu chaud.

Vu le manque de pluie des derniers mois, inutile de vous dire que je ne l’ai pas testée en situation déperlant.

Et les streams ?

Il n’y a bien sur que la deuxième partie du travail, mais si ça vous tente :

La série complète sur Twitch : collection parka Anselme – Twitch

La série est aussi complète sur Youtube, la première est ici :

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