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Robe Eleanora, d’Artesane

Oui, la robe Eleanora d’Artesane est sensée être le modèle de novembre et nous sommes fin avril… Mhmm, il me faut donc environ 3 mois pour chacun des modèles… Il me faudra donc 2 bonnes années pour arriver au dernier modèle… Bon, et Eléanora donc :

La réalisation

Dans les grandes lignes

Je n’en ai pas fait mystère, c’est probablement le modèle que j’aime le moins du livre, voire que je n’aime pas tout court. J’ai bien essayé de la proposer à d’autres, mais chez moi, personne n’en a voulu… ça partait mal.

J’ai quand même essayé de mettre les chances de mon côté en choisissant un beau tissu, cher !, qui me plaisait : la viscose Shine Night, d’Atelier Brunette.

Pour le reste, j’ai fait la version de base proposée (et je n’en ferai pas d’autre, ni de base, ni en variantes), sans les rubans au poignet. Simple simple quoi. Je vais seulement ajouter de l’élastique à la taille pour la froncer légèrement, mais actuellement, même si on avait le droit de sortir, l’élastique c’est la denrée rarissime, ça attendra donc.

Des galères ?

Sur le montage

J’ai galéré sur le montage des bracelets et pourtant, j’ai fait la version simple : sans les rubans. Je n’ai pas trouvé le montage intuitif et les explications nébuleuses. Après coup (enfin deux coups), oui, maintenant je vois bien. Mais pour assurer le truc, j’ai fait des photos des étapes pendant le montage de la toile.

J’ai aussi eu des difficultés sur le montage des poches. Sur la toile, j’avais beau mettre ensemble les pièces gauches ensemble et les droites ensemble, je n’arrivais pas à avoir une ligne droite. J’ai tourné dans tous les sens plusieurs fois. Je me suis dit que j’avais mal identifié mes pièces. Sur la version finale, j’ai donc été super attentive à tout identifier « pièces A » et « pièces B », pour être sure de mettre ensemble les A ou les B. Et c’est là que je me dis qu’il doit y avoir une inversion de la pièce n°10 sur le patron. Parce que je suis sure de moi et de mon identification. Mais j’ai été obligée de mettre la 10B sur la ligne A et la 10A sur la ligne B… Alors que tout le montage des deux poches, avec cette identification A / B, ça s’est fait tout seul.

Du mauvais travail ?

L’ourlet final… Je savais avec la toile que je voulais réduire la longueur de 15 cm, voire 16 (sur la toile, j’ai coupé de 15 et fait un ourlet de 1,5 cm). Comme je voulais faire un ourlet invisible à la machine, j’ai bien soigneusement relevé -12 cm, pour faire un surjet puis premier ourlet simple à 1 cm, puis ourlet invisible à 2 cm. Puis j’ai coupé. Et fait direct mon ourlet invisible, tout bien fini. Sans avoir vérifié l’aplomb de la robe…

Toujours vérifier l’aplomb d’une jupe avant de coudre l’ourlet !

À ma décharge, l’aplomb de ma toile tombait nickel, donc je ne me suis pas posée de question. Ai-je vraiment mal travaillé ? Est-ce que le tissu n’était pas de si bonne qualité que ça ? Ou bien est-ce que la viscose se déforme-t-elle toujours autant que ça ? et pourtant, j’avais amidonné… Toute la jupe était déformée ! Des vagues dans tous les sens. Bon, j’exagère un peu. Mais j’avais des différences de près de 5 cm par endroit… (étonnement de façon symétrique : les deux côtés, au niveau des poches).

J’ai mis plus de 2 heures à retrouver une ligne d’aplomb sur la jupe. À coup d’essais, essayages, tentatives à l’aveugle. Je n’avais pas d’outil de marquage efficace, genre projection de poudre de craie, car le marquage au crayon sur la viscose dans le vide… euh non, ça ne fonctionne pas. Donc tout à l’épinglage sur mannequin.

J’ai dû me résoudre à abandonner mon ourlet invisible, pour un surjet et ourlet simple, sinon j’aurais dû recouper un peu trop.

Et je ne suis pas ultra satisfaite du résultat.

Et on en parle de l’effilochage !

Ce n’est une surprise pour personne, mais la viscose, ça s’effiloche. Mais ça ne me semblait pas si pire que ça. Donc je l’ai tenté « respectueuse de la gamme de montage ». C’est à dire surjet uniquement quand on me l’indique dans les étapes et seulement sur les côtés indiqués.

Oui, OK…

Mais non.

Quand j’ai eu fini le haut, j’avais près d’un demi-centimètre mangé sur les bords au niveau de la taille ! Encore quelques fils partis et je ne pouvais plus coudre à la marge demandée. Alors j’ai envoyé valsé les instructions de surjet restantes et j’ai surjeté tous les côtés de toutes les pièces restantes. Ce qui veut d’ailleurs dire que je j’ai pas assemblé par surjet certaines coutures comme indiqué dans la gamme de montage. Mais tant pis.

Leçon ? Toujours surjeter / surfiler avant de commencer… Ce n’est pas comme si je ne le savais pas…

Quelques infos pratiques

  • Fournitures et investissement financier : 52,75 €
  • Viscose Shine Nigth, Atelier Brunette – 2,40 m (à 19,90 € / m) : 47,76 €
  • Fil Gütermann coloris 665 (bobine de 250 m) : 4,99 €
  • Il manque encore : l’élastique

  • Cout réel estimé : 46,30 €
  • Viscose Shine Night – 2 m : 39,80 €
  • Environ la moitié de la bobine de fil : 2,50 €
  • Fournitures diverses (fils noirs surjeteuse, entoilage, papier patron soie, toile écru Ikea…) : 4 € ?

Je ne compte pas l’investissement dans le livre ou l’impression des patrons chez l’imprimeur, que je passe plutôt dans ma formation personnelle.

  • Temps de confection : 5 jours
  • Relevé (et découpe) du patron initial – en double pour découpe à plat : 1 grosse après-midi complète (il y en a des pièces !)
  • Assemblage de la toile : 2 jours complets, avec les galères, et pourtant pas de surjet ou d’entoilage…
  • Découpe du tissu – en double avec découpe à plat , et marquage des pièces : 4 heures
  • Confection de la version finale : 2 jours

Alors, verdict ?

Franchement ? Sans surprise, je ne l’aime pas.

Le tissu est joli (bon, en même temps, je l’ai choisi). Mais je le crois un peu transparent. ça c’est le détail qui me chagrine sur les robes, je trouve que ça manque de classe.

Quant au modèle de la robe… décidément, je le trouve mémérisant au possible. Pas de ligne d’élégance, ça tombe au large du corps (un peu comme la robe Matera d’Artesane, pas réussie non plus), ça fait donc sac. Avec la longueur initiale, c’est encore pire, ça m’arrivait en haut du mollet (stature 1 m 58). Les poches décollées et tombantes ajoutent une impression de lourdeur à l’ensemble.

Peut-être que l’élastique arrangera un peu la ligne générale (j’ai essayé avec une simple ficelle, pour voir ce que ça donne resserré), mais je n’y crois pas plus que ça.

Petites remarques utiles

La gamme de montage indique un métrage de 2,70 m pour une découpe au pli.

J’ai commandé 2 m 40 et il me restait 50 cm sur la longueur ! Pour une robe coupée en taille 40 et sans la réduction de longueur de jupe. Je pense donc qu’en étant minutieux, on peut tout caser dans 2 m.

Avec les 50 cm qui me restaient, j’ai fait 2 foulards écharpe : un de largeur 35 cm, classique (mais un peu court en longueur – laize de 140) et un étroit (un peu moins de 20 cm) très utile en ce moment pour me servir de bandeau pour retenir mes cheveux ! Pour l’ourlet, j’ai fait un classique ourlet roulotté avec le fil d’aiguille en Gütermann vert 870 (celui du sergé vert canard de la jupe Ambrosia) qui allait super bien avec une des trois couleurs des petits carrés. ça donne un peu de pep’s au foulard.

Pour le coup, mes deux foulards me plaisent bien !

Et maintenant ?

CAP Artesane en pause : Je n’ai plus de toile écru Ikea et je n’ai pas non plus le tissu pour l’exercice imposé suivant, la chemise Adelise.

Il me reste 2 coupons – identiques – d’une autre viscose d’Atelier Brunette : un pour une deuxième blouse Artesane. Et l’autre, on verra. Peut-être que je vais tenter un autre Divertissant, une taille en dessous.

Ensuite, ben on attendra le déconfinement autre que essentiel.

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