Bavardages,  Bullet Journal

Un nouvel agenda… Bullet Journal

Après de longs mois, j’ai franchi le pas. J’ai laissé mon planner de côté, pour me lancer dans un Bullet Journal. Engin, un faux « BuJo » pour les puristes.

J’ai vérifié, plus de 18 mois que je tournais autour de cette idée de bullet journal.

Bullet Journal

Un peu effrayée, et persuadée que cela ne m’irait pas et surtout que je n’y réussirai pas, je m’étais orientée vers un planner. Mais comme les agendas des planners existants ne me convenaient pas, j’en avais conçu un. Oui, comme quoi, j’étais déjà quand même dans le côté ultra personnel du Bullet Journal… Et puis, avec le temps, certains des aspects du planner m’ont peu à peu agacée. Sans se voiler la face, j’ai peut-être eu aussi envie de changement. Au final, c’est un truc tout bête qui a impulsé la réflexion autour du « Je change ou je ne change pas ? » : je n’en pouvais plus de voir mes hiboux et autres chouettes sur la page de mon agenda… et je m’apprêtais à refaire un agenda.

Du planner au Bullet Journal

Bullet JournalUn planner cuir, c’est beau, mais c’est encombrant, donc je ne l’emmenais pas partout. Pas terrible pour un agenda.
Petite comparaison : mon planner est deux fois plus épais que mon carnet, et légèrement plus grand.

C’est beau, mais finalement ça s’abime. Je sais qu’il aurait fallu que je change le mien l’été prochain, pour la nouvelle rentrée. Or ça coute cher (le mien, plus de 40 €, juste pour la couverture simili cuir ; je ne parle même pas des vrais cuirs et des planners de marque…). Pour un Bullet Journal, sauf à prendre un carnet de luxe, même un bon carnet de bonne marque n’excèdera pas 15 €.

Je ne parlerai en revanche pas de l’investissement en stylo : certains disent qu’un des avantages du BuJo, c’est qu’un simple stylo suffit. Oui, ben dans un agenda / planner aussi… Si on utilise plus, c’est parce que ça plait / on en a envie / ça fait joli / ça aide au repérage… mais c’est pareil pour les deux systèmes. Ma mère ne se sert que d’un crayon de papier et d’un stylo bille scolaire dans son agenda, et ceci depuis des années. Et son agenda est très bien tenu.

Les anneaux, je n’ai jamais aimé ça. C’est pénible pour écrire quand on approche de la reliure, résultat je passe mon temps à sortir la feuille de mon planner, très agaçant. Et les anneaux finissent par avoir du jeu (d’où entre autres, le remplacement onéreux cité au-dessus).

Je n’ai jamais vraiment trouvé les feuilles qui me plaisaient pour écrire : des lignes trop serrées (pénibles pour écrire) ou trop larges (et donc pas assez sur la page) ; des feuilles trop fines (et l’écriture transparait au verso) ou trop épaisses (et le planner pèse une tonne, quand on réussit à le fermer). Quant à l’avantage des feuilles mobiles d’un planner sur celles, reliées, d’un carnet, certes oui, on peut passer les feuilles d’un planner au suivant, mais franchement, ça s’abime aussi et finalement il faut quand même les refaire. Certains disent même que c’est l’occasion d’une mise à jour / élagage.

Alors attention, je ne cherche surtout pas à dire que le carnet « Bullet Journal », c’est mieux qu’un planner. Pas du tout. Parce qu’on peut tout à fait renverser les avantages cités, et trouver bien d’autres inconvénients au BuJo : quand on change de carnet, il faut refaire une partie des pages et franchement ça peut être considéré comme une perte de temps ; on peut vite être agacé de se retrouver à faire des renvois d’une page à l’autre parce qu’on arrive au terme de la première ; le démarrage d’un carnet est un peu gourmand en temps et en énergie, même quand on a l’habitude…

Sur cette comparaison, Lucile, de la chaine De jolies choses, a fait une vidéo comparative, et je suis assez d’accord avec ce qu’elle dit. Donc plutôt que de plagier / répéter, je vous invite à aller visionner sa vidéo Bullet vs Planner.

Bref, pour moi, l’un et l’autre ont des avantages ET des inconvénients. Donc, je souhaite tenter. Si ça ne me plait pas, je ressortirai mon planner et referai un autre agenda, ce n’est pas plus compliqué.

Alors, un BuJo donc ? Un vrai ? Un faux ?

Je ne vais pas présenter le système, ni ce que c’est, ni comment faire… Il existe des dizaines (sans exagération) de vidéos et d’articles sur le sujet, des milliers de photos, de nombreux groupes FB… J’y ai passé des heures à lire, écouter, visionner… Tous ces témoignages, conseils, aides au démarrage sont bien mieux que tout ce que je pourrais faire. En revanche, j’ai envie de partager comment je suis entrée dans ce mode de planification.

Choisir mon support

Alors là, je n’ai pas suivi le conseil le plus répandu : commencer sur un cahier tout simple, qu’on a déjà à la maison, puis ensuite passer sur son « vrai » carnet.

J’ai commencé directement par le carnet que je voulais, un de ceux parmi les plus utilisés : le Leuchtturm1917 A5, à couverture rigide, 249 pages et à quadrillage à points. Seuls quelques blogueurs donnent ce conseil de commencer sur le matériel souhaité.

Mon futur BuJo, un A5 à couverture rigide couleur émeraude, et sa boucle pour le stylo.

Après quelques semaines d’utilisation, je continue de croire que c’était le bon choix parce qu’un bon matériel aide largement à s’approprier quelque chose d’un peu difficile. On ne fait jamais de bon travail avec du mauvais matériel. Je pense même que ça peut rebuter, voire faire échouer. Alors oui, il y a un carnet qui au final a été remplacé, le premier que j’ai utilisé, parce que bien sûr que j’ai fait des essais, des erreurs, comme tout le monde. Mais il n’est pas perdu. Il me servira pour mes essais de page. Et ça c’est important : certes un Bullet Journal évolue au fil du temps et des essais, mais je pense que faire des croquis, des essais, ça aide bien aussi.

Pourquoi à un quadrillage à points alors que je n’aime pas le quadrillage carreaux 5×5 ? J’ai espéré que les points n’auraient pas l’inconvénient des petits carreaux qui m’empêchent de bien lire ce que j’écris. Et en effet, j’en suis ravie. C’est discret, les points se fondent dans l’écriture et s’y font oublier. Mais ils sont super pratiques pour se repérer et tracer, sans être obligé de sortir son équerre ou son compas. Cela reste petit pour moi comme quadrillage, mais je garde à l’esprit que le format n’est que du A5, donc si on veut tout loger sur la page, c’est le prix à payer du carnet transportable.

J’ai justement hésité avec le B5, un peu plus grand. Mais autant je sais quel est l’encombrement d’un A5, je n’avais rien pour évaluer la taille d’un B5, et je veux pouvoir facilement emmener mon agenda.

Dans les photos, on voit deux carnets : le vert émeraude pour mon BuJo, et un noir. Celui-ci me servira pour un « encore plus faux BuJo », de suivi annuel, j’en parlerai un peu plus loin.

Pour les stylos, pas beaucoup d’investissement. J’ai déjà mes habitudes avec mon planner : un codage couleur, mes stylos préférés. J’ai donc seulement investi dans 3 stylos plus « calligraphie ». Et finalement au moins un des trois qui ne me plait pas plus que ça et ne me servira pas trop, voire pas (la mine est un peu trop importante pour moi, en tout cas pour la taille de la page). Au final, j’utilise en général :

  • Un stylo bille noir (uniquement, strictement, jamais autre… qu’un Bic jaune pointe fine, dans mon BuJo comme dans tout mon travail), et de temps en temps un bleu.
  • 4 stylos bille gel Pentel Slicci métallisé 0.8 mm (j’adore leurs couleurs, leur glisse, ils sont plutôt plus fins que les autres stylos gel 0.8 mm – or j’ai une écriture plutôt serrée, surtout dans un support réduit comme un agenda).
  • Un crayon de papier pour ce qui n’est pas encore sûr / certain (ou bien en extérieur quand je n’ai pas ma trousse – j’aime bien que mon agenda soit propre / bien tenu). J’ai d’ailleurs acheté le « pen loop » pour y mettre un crayon de papier en permanence.
  • Un surligneur vert (parfois une autre couleur) ;
  • Un stylo calligraphie pointe 2 mm (Artline Ergoline), dont j’ai beaucoup de mal à me servir.
  • Ma règle bien sûr, car contrairement à certains BuJoteurs qui arrivent à tracer joliment à la main, moi ce n’est pas mon cas, donc je trace tout à la règle.
  • Les feutres sont des Staedtler pointe fine. Ce n’est pas un investissement puisque je les avais déjà (un cadeau de Noël de ma nièce), mais ils ne servaient pas. Dans mon BuJo, ils ont désormais une utilité toute trouvée : les couleurs dans les quelques trackers et collections que j’ai démarrés. J’en suis très contente (plus que les Stabilo, tout subjectivement), et là je zieute sur la mini pochette de 6 couleurs pastel.
  • Dans ces feutres Staedtler, je me sers plus particulièrement, et intensivement, du gris clair et du gris foncé : le gris clair pour la plupart des traits, et le gris foncé pour le reste de la structure. C’est le noir dont je me sers le moins. Trop… noir, ça se confond avec le noir de mon stylo bille.
Les feutres et stylos que j’utilise le plus.

L’apprivoisement du mon carnet

Les promesses du Leuchtturm1917 sont tenues : papier agréable, de bonne qualité ; pages numérotées ; pas de pagination superflue, une jolie couverture, l’élastique pour maintenir l’ensemble semble solide, le quadrillage à points n’est pas trop présent.

Les inconvénients sont ceux attendus : on voit à travers les pages ; mais il parait c’est un problème récurrent pour l’ensemble des marques. Pour passer outre cet inconvénient, il faut passer à un grammage plus important (au moins 100 g/m²), or ça alourdit et épaissit le carnet, je ne le voulais pas.

Les pages sont jaune crème, il faut le savoir. Ça peut gêner. Il semble que les Rhodia Clairefontaine soient plus blancs. Cela pourrait être un point qui me ferait changer de marque.

Concevoir « mon » BuJo

Je ne suis pas une BuJoteuse acharnée. Mon agenda doit rester efficace et ne pas m’y faire perdre du temps. Ou plutôt je ne veux pas m’y noyer. Et puis suivre ma vie dans ses moindres détails, ça ne me tente pas. Donc, pas de tracker de ménage, de suivi de mes humeurs, de pages de gratitude, de suivi au quotidien de mon nombre d’abonnés ou du nombre de fois où je mets de l’eau dans la gamelle des chats (bon,OK, ce n’est pas moi qui le fais)…

Quant aux trackers de tâches, je n’ai pas un agenda pour éviter de procrastiner ou remettre ad patres ce que j’ai à faire. En général, quand j’ai une chose à faire, je la fais. Si je ne le fais pas, c’est parce qu’au final je n’ai pas trouvé que c’était important. En revanche, j’oublie tout très vite. Si je ne fais pas dans l’instant ce à quoi je pense, même si c’est une chose ultra importante, ça va me sortir de l’esprit dans les minutes qui suivent. Et là, un truc à faire peut trainer plusieurs jours, voire plus, tout simplement parce que je n’y pense pas.

Donc comme base dans mon BuJo, je veux simplement un agenda, 2/3 suivis et quelques récapitulatifs d’informations dont j’ai besoin régulièrement.

Là où j’ai grandement divergé des bases du BuJo, c’est pour la partie agenda. Après un essai largement échoué, j’ai envoyé promener le principe « On planifie son BuJo au fil des jours ». Ce n’est juste pas possible pour moi. Et pourtant j’ai tenté !

Mon agenda contient le professionnel et le privé. Et côté professionnel, mes réunions peuvent être posées des mois à l’avance (en fait, on a le planning de base de l’ensemble dès le mois de septembre pour toute l’année). Et s’il y a un côté du BuJo qui m’exaspère au plus haut point, c’est le fait de noter une première fois dans l’agenda annuel quand un évènement ou une tâche est posée / prévue, puis de reporter une deuxième fois dans l’agenda mensuel quand on s’en approche et qu’il est temps de concevoir la page mensuelle, et encore une troisième fois dans le planning de la semaine (ce que les BuJoteurs appellent les dailies, et qu’ils préparent en général le dimanche précédent). Pour moi, c’est le comble de l’inefficacité et de la perte de temps. Et certains font même en plus une page « agenda hebdomadaire », avant les pages quotidiennes.

Sur le blog Au Web Des Merveilles, Alice, la blogueuse a fait la traduction d’un petit guide paru en français, et qui me semble bien résumer ce principe de la migration du plus large au plus étroit. Elle met sa traduction à disposition (image ci-contre).

Quel intérêt de recopier 3 fois de suite une réunion que je suis sure d’avoir ? Autant l’écrire tout de suite au bon endroit. Voici ce que répond Ryder Caroll, le concepteur du concept « Bullet Journal » :

« Cela peut paraître fastidieux d’écrire et de réécrire les éléments encore et encore, mais c’est intentionnel. Ce processus vous fera considérer chacun de ces éléments. Si l’un d’entre eux ne mérite pas l’effort que vous le réécriviez, alors certainement n’est-il pas si important que ça. Débarrassez-vous en.
Ryder Caroll»

Mais, je n’ai pas de problème de hiérarchisation de mes tâches. En général, quand j’inscris un truc, c’est que c’est à faire. D’ailleurs, quand je fais le bilan des dernières semaines, les seuls reports de tâches ont été indépendants de ma volonté : changement de planning rendant difficile la réalisation de la tâche au moment prévu par exemple.

C’est aussi pour pouvoir bien visualiser à l’avance sur une vue générale.
Oui, OK, bon argument, valide. C’est juste que dans mon cas, ce planning existe déjà dans notre salle des maitres, où nous avons le calendrier annuel affiché à la vue de tous (et on y passe du temps dans la salle des maitres…), et que j’ai en plus un récapitulatif à la maison sur mon panneau d’informations. Donc l’organisation à l’année, je la vois souvent.

Dans mon premier carnet, j’ai quand même voulu respecter ce principe de la planification au fil du temps, tout en étant raisonnable sur ce que je connais de ma façon de faire. Je n’ai donc préparé « que » 2 mois de planning. Déjà une hérésie pour les puristes : au delà du mois suivant (préparé en fin de mois, surtout pas avant), ce n’est plus un bullet journal ; mais pour moi c’était un grand effort. Au bout de même pas 10 jours d’utilisation, j’avais rempli une bonne demi-page de réunions et autres évènements programmés, et juste pour les 2 mois suivants !

Même pas 10 jours d’utilisation… et c’est ma page de prévisions juste pour les 2 mois suivants.

Alors, zut, tant pis pour les puristes. Et voilà pourquoi, je parle de « faux BuJo ».
Puisque je fonctionne par année scolaire, et bien la partie « planning / agenda » de mon BuJo doit fonctionner aussi par année scolaire. Matériellement, pour la place que je dois prévoir pour cette partie-là, j’ai assez de recul et d’expérience pour savoir ce dont j’ai besoin au fil de l’année (semaines de travail ou semaines de vacances par exemple). Dans mon deuxième carnet, j’ai donc préparé toute la fin de l’année scolaire, jusqu’en aout 2017. J’affinerai en aout par la prochaine année, mais je la préparerai aussi entière.
Et sur mon agenda, à côté des évènements, je note le numéro des pages qui lui sont éventuellement liées (exemple : un compte-rendu de réunion).

Il est temps de préparer les bases… et de remplir

Par rapport à un planner / agenda, la préparation préalable du BuJo, c’est en effet un inconvénient, ça prend du temps, beaucoup de temps.
Quoique… mes derniers agendas, c’est moi qui les avais conçus de A à Z, ça m’avait pris des heures aussi, rien que pour la conception numérique. Et puis il a fallu imprimer (et quand on se rate sur une page pour cause d’imprimante qui bugue, c’est 60 feuilles recto-verso à refaire… j’en sais quelque chose), puis couper, assembler, perforer… Honnêtement, je ne pense pas avoir passé plus de temps à préparer mes deux BuJos (trois même, puisqu’il y en a eu un premier) que ce que j’avais mis pour mon planner.

Pour chaque page présentée, je vais mettre « l’avant » et « l’après » : la page vierge puis la page utilisée / remplie. Sachant pourtant que lorsque j’ai préparé mon BuJo, j’ai d’abord préparé toutes les pages que je voulais, en « vierge », et c’est seulement ensuite que je les ai remplies.

D’abord, les pages de base d’un BuJo :

(ça ne veut pas dire qu’on est obligé de les faire ou qu’on les trouve dans tous les BuJos, juste qu’on les trouve très fréquemment)

Les clés : la légende des symboles et couleurs les plus utilisés dans la partie planning. Rien de nouveau, c’était déjà ceux que j’avais dans mes agendas.
Pour l’instant, je bute seulement sur un nouveau symbole pour les listes d’objets à acheter.

La page Index : pour répertorier les pages auxquelles je risque d’avoir à me référer le plus.

Les calendriers annuels :

Nécessaires pour me repérer, ce sont exactement les mêmes que dans mon classeur « Organisation » de ma classe.

La partie Agenda / planning :

Pour les semaines de travail, j’ai besoin d’une double page par semaine. Pour les vacances, c’est largement moins (et je peux même dire qu’en juillet / aout, je n’ouvre jamais mon agenda…).

J’ai repris l’organisation spatiale éprouvée depuis longtemps : une double page hebdomadaire pour chaque semaine de travail, une double page pour les deux semaines des petites vacances et une simple page pour chacun des deux mois d’été.
À la fin de chaque mois (4 ou 5 doubles pages pour chaque), j’ai un calendrier / récapitulatif des livres lus pendant le mois, sur la page de gauche.
Ce qui me permet d’enchainer sur la page de droite avec la présentation du mois suivant. Sur celle-ci, un mini calendrier pour repérer quelques plages prévues, et les quelques tâches à anticiper (un truc qui nécessite plusieurs jours de travail / préparation).

Mes pages agenda :

Mes pages agenda sont donc hebdomadaires, pour être cohérentes avec mon fonctionnement hebdomadaire.

En page de gauche, les jours travaillés et en page de droite, le weekend et une grande plage vide consacrée à la liste des tâches, séances à prévoir en classe et achats à faire.

Chaque jour est coupé en deux colonnes. Cela me permet de repérer immédiatement ce qui est du ressort de la matinée et ce qui est de l’après-midi /soir.

Contrairement à la plupart des utilisateurs de BuJo, je ne note pas les tâches récurrentes comme le ménage, les lessives, faire les courses sur le drive ou aller les chercher… Ces tâches là sont toujours les mêmes jours :  en général un jour non travaillé ou sur un moment précis fixé de la semaine (pour optimiser les déplacements ou autres). Enfin en gros bien sûr. Et je n’ai pas besoin de noter que je dois passer l’aspirateur, il me suffit de regarder le sol. Quant à noter d’aller chercher le pain ou nourrir Minet, là, c’est que je n’en vois pas l’intérêt.

Exemple d’aujourd’hui : Je devais porter ma voiture au garage hier pour son contrôle technique, j’étais de plus contrainte de le faire à un moment précis pour cause de réunion. Je l’ai donc noté dans mon agenda, avec même la signalétique ! devant. Je devais la récupérer dans l’après-midi aujourd’hui, et ça en revanche je ne l’ai pas noté. Quel intérêt, je n’avais aucune chance d’oublier que je ne conduisais pas ma voiture…

Mes tâches sont donc plutôt des choses non récurrentes. Elles sont rarement liées à un jour précis. La plupart sont « à faire dans les jours à venir » alors je fonctionne là aussi par semaine. Je les réunies donc toutes au même endroit : je consacre une bonne part de la page de droite aux tâches de la semaine. Et si nécessaire, je place une tâche dans la case quotidienne.

Je bute depuis longtemps sur le « dimanche » (ce n’est pas lié au BuJo, j’ai toujours eu le problème aussi avec mes planners) : certaines tâches ne sont pas toutes réalisées quand le dimanche arrive (puisque je profite du dimanche pour le faire). Mais le dimanche est aussi le jour où je prépare ma semaine de travail qui suit. Et donc ma page planning est ouverte à la page de la semaine suivante. Alors je jongle, tout en me demandant à chaque fois où j’aurais dû écrire cette fichue tâche : semaine précédente (oui, mais si ça se trouve je vais devoir la reporter) ou semaine suivante (oui, mais si ça trouve j’aurais pu la réaliser avant) ?

Et enfin mes »collections » :

Ces autres pages, celles qui transforment un simple agenda en un outil multifonctions.

J’ai préparé :

Ce sont les pages largement prévisibles, que j’ai anticipées lors de la conception. Les titres sont donc des étiquettes.

  • Une page « Anniversaires« , à noter au fil du temps, et que je transfère ensuite au bon endroit dans le planning Anniversaires ; et une page Idées cadeaux.
  • Une double page Identifiants, maison et travail.
  • Une Wish List (scrap surtout ^^, j’ai d’ailleurs collé la charte des couleurs Promarker, avec ceux que j’ai).
  • Un Suivi santé : un côté suivi féminin (je suis sujette aux migraines hormonales, il m’arrive d’avoir à faire le point des dates avec le médecin) ; et un suivi « petits tracas divers récurrents », comme les crises d’asthme ou d’eczéma dont il peut être intéressant d’avoir un suivi dans le temps.
  • Une série de pages « To Do list Rentrée« , dont j’ai plus que besoin pour m’organiser, et que j’anticipe souvent 3/4 mois à l’avance. Comme en plus, il y a un certain nombre de tâches qui reviennent chaque année, je les inscris à l’avance.
  • Une double page BuJo… oui  😉 , pour les idées…
  • Une page Infos pratiques maison : genre les horaires, atypiques, du relais colis…

Quelques exemples :

Et puis bien sûr, il y a toutes les pages au quotidien, non prévisibles à l’avance. Pas d’étiquette titre pour celles-là forcément :

Une page au fil de l’utilisation.

Des stickers ? Comment ça des stickers ?

Eh oui. Des stickers, et des étiquettes. Plein d’étiquettes.

Parce qu’il faut savoir qu’une des choses qui m’avaient fait dévier du BuJo à l’époque, et fait aller vers le planner, c’était le fait de tout écrire à la main. D’un, je trouve cela très long. De deux, mon écriture se dégrade rapidement dans le temps, même si je fais un effort ; or pour que j’ai envie d’utiliser mon agenda, il faut qu’il soit attrayant. De trois, j’ai besoin d’une mise en page fixe, j’y reviens ensuite. Et de quatre, je ne dessine pas. Surtout pas ! Je connais bien mes limites en la matière.

En fait, ce qui m’a fait revenir au BuJo, c’est qu’un jour, après une énième réflexion sur le sujet, j’ai eu un déclic : « Mais enfin… Ok, tu ne veux pas tout écrire la mise en page de ton agenda… mais tu as une Silhouette ma grande ! Alors sers-t’en ! »

Bullet journal - planche d'étiquettes

Les dessins, les calligraphies, les coloriages, c’est magnifique. Il y a des BuJo qui sont de véritables œuvres d’art. D’abord, j’en suis incapable. Mais surtout, pour moi, ça présente un inconvénient majeur : cela distrait le regard de ce qui est important sur la page. Et donc cela nuit à l’efficacité. C’est aussi pour cela que j’ai besoin d’une mise en page fixe au fil des jours / semaines / mois. Afin de pouvoir trouver immédiatement dans ma page l’info que je suis venue chercher. Si mon regard doit s’adapter à une mise en page différente, inhabituelle, je vais d’abord devoir prendre le temps de faire le tri entre ce qui est de la déco / mise en page et ce qui est informatif et que je suis venue consulter. Cela aussi nuit à l’efficacité.
Et c’est là que les étiquettes vont venir m’aider (et vont me rapprocher de ce que j’appréciais dans mon agenda – la mise en page identique) : pas de risque qu’une mauvaise écriture ou une rature se glisse dans la page et les pages sont toutes présentées pareil, avec le même codage couleur et typographique.

C’est aussi pour cela que j’ai éliminé de mes pages « planning » tous les cadres qui alourdissent la page, voire prennent le pas visuel sur leur contenu, que j’ai utilisé un feutre gris clair pour les séparations, et que j’ai supprimé tout ce qui pouvait prendre de la place et diminuer la place disponible pour les infos (les espaces inter cadres par exemple, ou des titres trop gros, ou même tout bêtement des titres inutiles). Bref, je cherche à faire disparaitre la structure au profit du contenu.

J’imagine que ça doit paraitre bien terne pour certains.

La mise en page de base de mes pages Planning / Agenda est donc faite avec des étiquettes. Tout simplement. Net, clair, sobre mais coloré, et toujours pareil de page en page.

Alors attention, je ne parle ici que des pages planning ! pas des autres. Et bien sûr, c’est mon point de vue, le mien.

Et c’est là qu’en plus des étiquettes interviennent les stickers. J’en parsème mon BuJo pour l’illustrer. Je m’amuse à chercher des images en rapport, je les vectorise à la Silhouette et hop ça en fait un sticker. Et quand ma page est finie, qu’il n’y a plus de risque que je sois distraite du contenu, je rajoute un sticker si j’ai envie.

Hop, semaine finie… une étiquette pour décorer :).

Un deuxième BuJo ? Comment ça, un deuxième ?

Vous vous rappelez, tout au début de l’article, dans les photos des carnets que j’ai reçus était glissée la photo d’un carnet noir :

Une autre chose qui me gêne dans le principe du BuJo, c’est qu’on passe d’un carnet à un autre au fil du temps, plutôt même assez rapidement (2 / 3 fois par an, parfois plus pour les grands consommateurs). Or j’ai quelques suivis annuels, voire pluriannuels. Par exemple, un traçage du nombre de publications par semaine de mes blogs depuis leur création. Ou bien un récapitulatif des gains Amazon et Adsense de Cartable d’une maitresse. Ou le suivi de mes séries TV en cours.

Je ne voyais pas comment gérer ça au changement de carnet. Reporter la page et son contenu ? pffff, fastidieux et totalement inintéressant. Revenir temporairement au(x) carnet(s) précédents juste pour ces pages-là ? Oui, mais bof.

Bref, ces pages-là, annuelles et pluriannuelles, qui sont plus des pages de suivis que des pages de planification future, ne me semblaient pas avoir leur place dans le même carnet. Alors j’ai décidé de les réunir dans un carnet dédié. Plus un carnet de suivi qu’un carnet de planification. Surtout que je n’ai pas besoin de me balader avec le suivi de mes séries TV non ? ou le nombre publications sur Nos créas cette année ? C’est le genre d’informations auxquelles je me réfère quand je suis à la maison.

J’ai donc profité de ma deuxième commande pour acheter un deuxième carnet. Avec moins de pages, celui-ci n’en a que 121, largement suffisant.

Une nouvelle organisation à éprouver sur le long terme maintenant.

Edit du 12 aout 2017 : organisation éprouvée et approuvée. Je rempile pour cette nouvelle année scolaire. Je vous présente mon nouveau BuJo en vidéo ici : Bullet Journal pour 2017-2017.

Pour ceux et celles que mes étiquettes intéressent, si vous êtes l’heureux détenteur / détentrice d’une Silhouette (Cameo ou Portrait), suivez ce lien : Mes étiquettes pour Bullet Journal.

8 commentaires

  • Papy Mic

    Un grand bravo ! Beau boulot !
    Mais 3 commentaires vaches … Donc à supprimer après lecture !
    1/ Bullet ou Bujo … ou comment passer autant de temps à organiser les choses qu’à les faire …. Bon c’est vrai j’en connais qui ont passé encore plus de temps à ce demander COMMENT organiser les choses qu’à les organiser vraiment et qui, finalement, n’en avait plus assez pour les faire … ça c’est de l’expérience ….
    2/ Comment une geek avertie, stuffée en équipement informatique, dotée d’un fort potentiel de créativité a-t-elle encore besoin des archaïques papier /crayon ?…
    3/ Il y a une expression triviale que j’aime bien : « Et la tendresse bordel !… ». Ça vaut aussi pour l’imprévu …

  • Carine

    Je trouve enfin quelqu’un qui fonctionne comme moi : en année scolaire (instit oblige !!!), qui a aussi un « faux » bujo à cause de plusieurs transgressions (pas taper, pas taper !…), et qui possède une machine Silhouette ! Ton site est désormais en tête de mes favoris. J’adore ta façon de voir les choses. Merci à toi et @ bientôt !

    • Enge

      Merci beaucoup pour ce très gentil commentaire :).

      Pas facile de se glisser dans un fonctionnement orthodoxe du planner, le rappel au « On doit préparer semaine après semaine » revient tout de suite quand on discute…
      Quelles sont tes autres transgressions ?

      Reviens dans la journée, je vais trouver le temps aujourd’hui de publier une planche de stickers « dessins »…

      • Carine

        En fait, je prépare une base ordi que ce soit pour le pro ou le perso, et après je personnalise (surtout le perso), ce qui ne m’empêche pas de changer cette « base » au fil du temps car ce n’est jamais parfait ! Mon but, c’est de me faire des outils qui colle à 300% à moi, tout comme toi. Et en plus, je préfère le classeur A5 que les carnets, car je peux insérer ce que je veux où je veux et quand je veux. 😉

        • Enge

          Je vois :).

          J’ai suivi le chemin inverse :-). Je suis passée de l’agenda, à l’agenda personnalisé fabriqué sur ordi et imprimé, puis à un outil plus complet avec différentes sections, pour arriver finalement au carnet.
          J’avais publié les versions, la dernière est celle-ci : http://www.cartabledunemaitresse.fr/planner-a5-agenda-hebdo-16-17-et-inserts/

          Pour l’instant, je suis satisfaite de ce nouveau fonctionnement. Mon carnet me plait.
          On verra dans le temps :).

          • Carine

            Comme quoi… Me connaissant, il est fort possible que dans un an je repasse au carnet, car de toutes les manières j’adore créer donc c’est un bon mobile ! :-p
            Je te souhaite une bonne continuation, en te remerciant encore pour les différents partages, au plaisir d’échanger de nouveau très bientôt !

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